Les mystères de la Maladrerie des Templiers

au cœur des gorges de l’Ardèche se dressent des ruines médiévales de la Magdeleine, plus connues sous le toponyme frauduleux de la maladrerie des Templiers. Autour d’un imaginaire populaire né au cours du XIXe  siècle, des Templiers seraient venus se réfugier dans les gorges de l’Ardèche après les arrestations orchestrées par le roi de France Philippe le Bel en 1307 et la dissolution de l’ordre par le pape en 1312. Depuis, la littérature régionale n’a cessé de colporter cette fable. Ce site dont l’histoire était méconnue a fait l’objet de quatre campagnes de fouilles. Toutes ont été menées par Nicolas Clément. Les résultats permettent de renouveler complètement la documentation de ce site.

Une seconde église pour accueillir les nombreux pèlerins

Les bâtiments révèlent une occupation sur un temps long. La première phase du site est vraisemblablement antérieure au XIIe siècle. Il y a quatre bâtiments sur une trame orthonormée, dont une église semi-rupestre de 30 m². Avec l’afflux de pèlerins, celle-ci devient trop petite. On rattache la construction d’une église mitoyenne de 28 m² à chevet semi-circulaire à la deuxième phase datée du XIIe  siècle. Ce site est incontestablement fréquenté par des pèlerins et on vient se faire enterrer autour de ces deux églises, comme l’atteste la découverte de plus de 100 restes d’inhumations sur moins de 20 m². La troisième phase marque le succès de cet établissement monastique avec de lourds travaux d’aménagement. Ainsi, dans la première moitié du XIIIe  siècle, l’église à chevet semi-circulaire est agrandie et s’étend au total sur 60 m². C’est surtout la construction d’un édifice à arcades qui caractérise l’importance de cet établissement. La quatrième phase achève le plan du site tel qu’il apparaît aujourd’hui avec l’ajout de deux longs bâtiments aux fonctions indéterminées dans la seconde moitié du XIVe  siècle.

« Les campagnes de fouilles ont démontré que cet établissement monastique a évolué sur au moins deux siècles. Le mobilier archéologique et l’étude architecturale des vestiges témoignent d’une fréquentation grandissante avec son apogée au cours du XIIIe siècle », explique Nicolas Clément, archéologue. L’abandon du site dans le courant du premier tiers du XIVe  siècle correspond à un départ organisé. Les portes sont murées en pierre sèche. Les moines avaient, semble-t-il, l’intention de revenir mais leur départ fut définitif.

© France 3 RAImage associée

 
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