Bataille de Sacile, 100.000 morts et blessés
La bataille de Sacile eut lieu le 16 avril 1809, entre les 40 000 Autrichiens sous les ordres de l’archiduc Jean, et les 36 000 Français et Italiens commandés par Eugène de Beauharnais, vice-roi d’Italie. Après de durs combats, un mouvement autrichien sur le côté des armées franco-italiennes força Eugène à la retraite, la victoire revenant donc aux Autrichiens. Les pertes furent à peu près équivalentes dans chaque camp.
En avril 1809, le prince Eugène de Beauharnais, vice-roi d’Italie, devant la menace que constitue les troupes de archiduc Jean d’Autriche, positionne ses troupes en Frioul et Vénétie. La 3e division, menée par le général Grenier est en particulier basée à Sacile. L’Autriche déclare la guerre à l’Italie le 9 avril. Devant l’avance autrichienne rapide, les troupes franco-italiennes se replient derrière le fleuve Tagliamento, puis derrière la Livenza. Le 14 avril, le prince Eugène de Beauharnais organise la défense sur cette ligne et inspecte notamment Sacile, où il décide de faire construire de nouveaux ponts par le 102ème régiment d’infanterie, pour faciliter la contre-attaque.
Le 16 avril, bien qu’en infériorité numérique (36 000 hommes contre 40 000 Autrichiens), Eugène de Beauharnais commande, contre l’avis de son état-major, de tenir Sacile. Des combats de retardement de l’avance ennemie, à Pordenone, à Ospedaletto sont autant de sacrifices français. Toute la matinée, le 102ème régiment devra combattre plus de cinq heures, autour du pont de Sacile, sans soutien de sa cavalerie précédemment décimée, et contre celle de l’archiduc, laquelle est en outre appuyée par quelques pièces d’artillerie.
Finalement, les troupes lâchent pied et une retraite en désordre a lieu, en direction de la Piave, atteinte le 19 avril, et l’Adige, le 27 avril, où elles se réorganisent. La 3ème division était commandée par le général de division Paul GRENIER dont la 1ère brigade était sous les ordres du général de brigade Louis Jean Nicolas ABBE avec 1er régiment d’infanterie de ligne composé de 2 800 hommes et de 4 bataillons.
Jean-Pierre Violino.